Actuellement, une vision éclairée nous suggère que notre société est «malade». Elle est sans doute dépressive et asphyxiée. Son corps, enchaîné, accablé et emprisonné, souffre et cette souffrance retentit sur ses différents organes tellement dépendants les uns aux autres que nul n’est épargné.
Si la vitesse d’énergie qui nourrit ce corps lui confère la force et le développement, son excès lui donne le vertige et le déclin.
En effet le progrès de la science et du savoir a fait naître une industrie qui n’a cessé de traverser les frontières pour devenir mondiale. Son passeport à travers les différents pays n’est autre que le profit matériel écrasant toutes les valeurs, l’éthique et la sagesse qui ont régné jadis notre monde.
La presse et les médias ont acquis un grand pouvoir dans les sociétés du 20ème siècle, en tant que détenteurs et distributeurs de l’information. Les moyens de communication modernes ont facilité la diffusion de divers messages qui ciblent un grand nombre de gens dans un temps très réduit. N’est-elle pas le premier grand symptôme de la mondialisation ?
En effet, la société actuelle cohabite dans une foule : N’est-ce pas ce grand village qui n’a ni frontières, ni contrôles, ni freins ? Ce village dans lequel cohabite des nations qui diffèrent les unes des autres par des spécificités ethniques, linguistiques, religieuses et culturelles, mais qui ont en commun un moyen fort de communication qui est les médias, régis par un système fabuleux de satellites rayonnant sur toutes les parties de la terre. Les médias diffusent des informations ciblées influençant les diverses sociétés consommatrices de cette culture : «la culture de masse» qui a vu le jour dès le début du 20ème siècle. C’est une arme d’invasion qui a le même pouvoir que l’arme nucléaire puisqu’elle vise à envahir et aliéner l’individu par sa puissance de séduction, détournement, distorsion, de captation et de fascination. Ses outils ne sont autres que le marketing, la publicité et les nouvelles technologies de communication.
Ce malheureux individu, entrainé dans ce torrent, ne trouve pas le temps pour méditer. Il est, en effet, un être, on peut même dire, une « chose » manipulée comme un train sourd. Il est heureux parce qu’il se sent protégé, qu’il vit parmi la foule en paix même s’il est au fond de lui-même sûr qu’il a trahi sa conviction interne, sa culture et ses racines. Sa satisfaction de vivre dans ce système lui confère la sécurité. Il est ainsi intégré comme un composant de la société celle qui a établi ses échelles hiérarchiques de dominance.
Son attitude passive n’est-t-elle pas celle de l’autruche qui cache sa tête face au danger mais le reste de son corps reste exposé ? Tel pourrait être l’image du conformiste qui préfère fuir les conflits et les problèmes liés à une vie responsable pour se terrer dans l’anonymat du suivisme généralisé.
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