« L’homme n’est pas une feuille de papier vierge sur laquelle la civilisation peut imprimer un texte » Erich Fromm mais plutôt un être pensif et innovateur. Sa raison lui permet de développer et de créer un monde qui lui soit propre et dans lequel il se sentirait à l’aise avec lui-même et avec l’autrui.
Avez-vous déjà posé des questions sur votre nature, sur votre fonctionnement, sur le sens de la vie ? Avez-vous comparé notre vie par rapport à celle de nos ancêtres ? Avez-vous bien contemplé vos comportements, votre façon de penser et de voir les choses. Avez-vous observé le fonctionnement de votre esprit et pensée ?
Se sont des questions simples d’apparence mais rares sont ceux qui l’ont posées. Ces questions cherchent vos vrais rôles dans la vie, vos natures en tant qu’êtres raisonnables et pensifs. Elles aident à savoir comment réagit votre esprit, si votre esprit n’est pas conscient de ses propres activités, jamais vous ne découvrirez ce qu’est la société.
L’homme se met face à un choix de conduite dans sa vie. Il doit, en fait, choisir entre une « éthique humaniste » ou une « éthique autoritaire ». Ce qui est autoritaire ici fait allusion à une autorité irrationnelle. C'est-à-dire à ce qui contredit l’éthique humaniste et ce qui signifie l’exercice d’un pouvoir physique ou mental sur des personnes et qui aboutit à l’anxiété et à la faiblesse de celui qui s’y soumet. L’éthique autoritaire nie la capacité de l’homme à différencier le bien du mal. Cet homme par peur, crainte et faiblesse et par manque de raison et de connaissance se met à l’autorité de l’auteur de la norme. Ce dernier a un pouvoir magique. Citons l’exemple des plus marquants dans l’histoire de l’humanité qui illustre ce phénomène d’autorité d’Adolf Hitler que des millions de personnes ont pu croire en son programme et travailler pour l’appliquer. Ils ont torturé et tué ; leurs manières étaient très inhumaines. Ils ont utilisé les cendres des cadavres comme des engrais et la graisse des victimes pour la production industrielle du savon… Ces hommes étaient-ils malades ? N’étaient-ils des monstres ? N’étaient-ils des pères de familles pour la plupart ? Ils ont accepté de se conformer à ces commandements prescrits par l’autorité d’un seul homme. Ce qui conclut que l’homme a une prédisposition à se soumettre à l’autorité comme on a déjà cité. Encore sous le choc l’exemple contemporain non pas d’un homme autoritaire mais d’un état tout entier autoritaire, sanguinaire qui tue les enfants, les femmes et les vieillards sous l’œil « fermé » du monde civilisé !!! L’exemple d’Israël, des serbes à la Bosnie, des Etats-Unis en Irak…L’histoire ancienne et contemporaine est pleine d’exemples similaires.
La soumission de l’homme à cette combinaison de menaces et de promesses, c’est sa véritable « faute ». Se soumettant au pouvoir des autres (domination), il perd son pouvoir personnel, l’exercice de ses potentialités. Il perd l’usage de ses capacités qui font de lui un homme. Il n’a plus de sens moral, puisqu’il devient inapte à critiquer et à juger ceux qui détiennent le pouvoir. « Il sera la proie des superstitions et des préjugés, parce qu’incapable de discuter la validité des principes sur lesquels reposent les fausses croyances. Il ne pourra plus entendre la voix de sa conscience le rappelant à lui-même, car, tourné vers les voix puissantes de ceux qui le dirigent, il ne saura plus écouter la sienne ». Il s’est transformé en « instruments pour des desseins extérieurs ». Il se traite comme une marchandise, comme une chose, il s’est aliéné de ses propres pouvoirs. L’aboutissant est un sentiment d’impuissance et de manque de foi. Il n’a plus de conscience puisqu’il est dépourvu de ses jugements. Il se conforme avec d’autres « victimes » et forment « un troupeau qui croit que la route suivie mène à un but du simple fait de se trouver sur cette route ». En fait ces victimes «gardent le courage… car ils entendent les autres siffler comme eux. »
L’homme devient conformiste lorsque sa « conscience humaniste » se transforme en une « conscience autoritaire ». Cette dernière est la voix d’une autorité extérieure que l’être a intériorisée et qui prend l’aval à tel point que la conscience perd son pouvoir. On dit même qu’avoir une bonne conscience, c’est savoir qu’il plait à l’autorité. Et cette « bonne conscience » confère un sentiment de bien-être et de sécurité même si cela s’est produit par peur.
La récognition aveugle de la supériorité de l’autorité rend l’être semblable à l’autorité, puisqu’elle est supérieure.
Entre inconscient « aveugle et sourd », conscient mais acceptant sa soumission et conscient qui veut changer… réside là toute notre démarche. En effet un autre aspect de l’autorité intériorisée où « l’individu rend à son compte le rôle de l’autorité ; il se traite lui-même avec rigueur et une cruauté identique à la sienne. Non content d’être l’esclave soumis, il devient en outre son propre maître exigeant et sans faiblesse. » Cette conscience, qui est la conscience humaine est la voix propre de l’être, lui permet d’exprimer la réaction de notre personnalité totale à son propre fonctionnement, harmonieux ou disharmonieux ; non pas une réaction à telle ou telle de nos capacités, mais à l’ensemble qui constitue notre existence humaine et individuelle. Elle le place dans le rang des anticonformistes ou des non-conformistes que nous détaillerons dans la suite du mémoire.
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